Troubles de la reproduction : combien ça coûte ?

22 septembre 2023

Article Actualités Actualités sanitaires

Le succès de la reproduction des truies est crucial pour la santé économique d’un élevage : « pas de porcs charcutiers à vendre si pas de porcelets nés ». 

Mais quel est le réel impact économique d’un avortement ou de l’infertilité actuellement ? 

Sur la base d’une communication du Dr Isabelle Corrégé au congrès AFMVP 2013, l’équipe Ceva a conçu un calculateur de l’impact des troubles de la reproduction qui induisent un manque à gagner en lien avec le déficit en porcs vendus pour l’élevage.  

 

Quelles sont les pertes économiques engendrées par les troubles de la reproduction ?  

 

Sur la base d’un prix payé de 2,345€/kg de carcasse (moyenne cumulée MPB des 5 premiers mois 2023 + 0,15 € de plus-value technique) et d’un prix moyen d’aliment sevrage-vente de 390 € / tonne (valeur observée en mai 2023), nous obtenons : 

  • 1 avortement milieu de gestation suivi d’une réforme de la truie induit un manque à gagner de 1 081 € ; 
  • 1 mortalité de truie gestante induit un manque à gagner de 1 331 € ; 
  • 5% de fertilité en moins pendant 1 année chez un élevage de 250 truies induit un manque à gagner de 4 915 €/an (conséquence de l’allongement de l’intervalle entre mises bas et donc du moindre nombre de porcs produits/truie/an). 


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Quel retour sur investissement peut-on attendre de la prévention par la vaccination ?  

 L’impact économique des troubles de la reproduction est donc important et est à mettre en parallèle avec le coût des solutions destinées à les résoudre. Ces solutions peuvent être zootechniques et/ou sanitaires selon les causes des troubles de reproduction. 

 Ainsi, par exemple, la mise en œuvre d’un vaccin coûtant 2 € la dose dans un élevage de 250 truies représente un investissement annuel de 1750 euros (3,5 doses/truie/an). Le retour sur investissement sera atteint si la vaccination permet d’éviter 2 avortements ou d’éviter une dégradation du taux de fertilité de 2,5%. 

 La mise en place d’un vaccin peut donc être rentabilisée aisément.  

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