L’IFIP publie chaque année un document intitulé « Le porc par les chiffres » qui rassemble des données chiffrées sur les filières porcines françaises, européennes et mondiales.
L’IFIP s’appuie pour cela sur les données les plus récentes disponibles sur la production porcine, les échanges commerciaux (import/export), les bilans d’approvisionnement…
Au-delà des données de production, l’accent est mis sur la filière porcine en France au travers de différentes rubriques :
• les élevages de porcs (cheptel/régions, commerce, signes de qualité),
• les bâtiments et leur coûts,
• les différents secteurs de la filière (alimentation animale, abattage, entreprise et produits issus de la transformation du porc)
• la consommation des viandes et la distribution des produits issus du porc.
L’édition 2024-2025 est désormais disponible.
C’est en utilisant les chiffres publiés dans cette version que nous avons pu mieux appréhender l’évolution observée en matière de productivité dans les élevages durant cette dernière décennie.
Un bond de productivité des truies et une hausse du taux de pertes
La productivité des truies en France est passée de 11,7 à 12,5 porcelets sevrés par portée entre 2015 et 2019, pour atteindre 13.2 en 2023 d’après les récentes données IFIP (Source : IFIP GT-Porc – GTTT – le porc par les chiffres 2024-2025).
En moins de 10 ans, une augmentation de 1,5 porcelets a été obtenue !
Cette augmentation s’explique par une forte progression des nés totaux (de 14,7 à 15,8 à 16,9 par portée), et des nés vifs (de 13,6 à 14,6 à 15,6).
Tableau n°1 : évolution des données de productivité numérique entre les années 2015, 2019 et 2023
Entre 2015 et 2019, 73 % de l’augmentation de la prolificité se répercutait au niveau des porcelets sevrés, contre 63% sur la période 2019-2023. Cela signifie que la meilleure prolificité des truies s’est accompagnée d’une augmentation des pertes à la naissance et en cours de lactation au détriment du nombre de sevrés.
En analysant les données sur 15 ans, on constate une progression continue du taux de pertes sur nés vivants depuis 2016 : il était inférieur à 14% et stable entre 2009 et 2016, il atteignait 14.6% en 2019 et 15,4% en moyenne en 2023.
Maîtriser la mortalité en maternité est aujourd'hui encore plus un enjeu. La première étape consiste à diagnostiquer l'origine et le moment où surviennent ces pertes.
Parmi les questions à se poser, en voici quelques-unes :
- Est-ce lié à une affection en particulier (diarrhée, arthrite...) ?
- Est-ce que l’on constate un taux d'écrasés important ?
- Est-ce que les pertes se limitent aux petits porcelets ?
Une fois ces éléments identifiés et connus, des mesures correctives préventives ou curatives pourront être envisagées avec l'équipe technique et vétérinaire qui vous accompagne au quotidien.
Si vous êtes intéressés par les chiffres et la synthèse de l’IFIP vous pouvez accéder au document en cliquant sur ce lien et en vous inscrivant
Porc par les Chiffres : données récentes de la filière porcine (gratuit à télécharger) - IFIP