Dans le contexte actuel de réduction de l’usage des antibiotiques, la vaccination est l’un des outils majeurs permettant d'assurer la bonne santé des porcs.
Les éleveurs sont régulièrement amenés à utiliser plusieurs vaccins suivant les recommandations de leur vétérinaire, selon les pathologies présentes dans leur élevage.
La vaccination des animaux reproducteurs contre un pathogène présente plusieurs intérêts :
Pour bénéficier de tous les apports d’une vaccination, il faut veiller à respecter les bonnes pratiques de mise en œuvre que nous allons vous détailler ci-après.
La plupart des vaccins doivent être conservés entre 2°C et 8°C. Il faut donc les placer dès réception dans un réfrigérateur à la bonne température.
Attention !
Ne jamais coller aux parois les vaccins qui risqueraient de geler.
Vaccin gelé = vaccin à jeter car ayant perdu son efficacité.
Contrôler régulièrement la température de votre réfrigérateur, en plaçant un thermomètre avec mini-maxi. Assurez-vous du bon état de votre réfrigérateur (pas de givre, bon joint de porte…).
Plus de 1000 euros de vaccins y transitent tous les mois pour un élevage de 200 truies. Il est donc pertinent d’investir dans un frigo fiable, avec un froid ventilé notamment. Ne pas trop stocker chez soi et privilégier la délivrance mensuelle de vos vaccins.
Exemple de mauvaise condition de stockage : flacons de vaccins conservés à -17°C
De bons outils d’administration
Les seringues utilisées doivent être propres. Veiller à laver à l’eau savonneuse et chaude les seringues après leur usage puis à les rincer (intérieur et extérieur) avec de l’eau bouillante et/ou une solution désinfectante. Puis les sécher à l’abri de la poussière. Les entretenir régulièrement et vérifier qu’elles délivrent bien la dose prévue.
Les aiguilles doivent être d’une taille adaptée en longueur et en diamètre en fonction de l’âge de l’animal et de la fluidité du vaccin administré :
Changer d’aiguille entre chaque animal et utiliser des aiguilles en alliage détectable.
L’utilisation de prolongateur est recommandée car celui-ci permet de réduire la douleur d’injection pour l’animal. De plus, il induit moins de traumatismes au site d’injection et facilite le travail de l’opérateur.
Un vaccin bien préparé
Il faut suivre les recommandations de la notice de chaque vaccin mais de grands principes sont constants :
Un vaccin bien administré
Respecter la voie d’administration recommandée.
Dans le cas d’une administration en intra-musculaire, celle-ci doit être faite dans l’échine selon les règles suivantes :
Avant de vacciner, il est préconisé d’approcher calmement les animaux et de choisir le moment et le lieu propices pour la vaccination. S’assurer en cours de séance de vaccination de la cohérence entre le nombre de doses utilisées et le nombre d’animaux vaccinés. Et surtout veiller à bien identifier les animaux vaccinés.
Des animaux bien préparés et surveillés en post-vaccination
Les animaux reproducteurs vaccinés doivent être en bonne santé au moment de la vaccination.
Pour réduire le risque de réactions vaccinales, il est recommandé de diminuer la ration alimentaire le jour de la vaccination, de vacciner 4-5 heures après le repas et de veiller à un apport d’eau suffisant, surtout dans les 6-12 heures post-vaccination. La distribution d’un traitement antipyrétique par voie orale le jour de la vaccination, en répartissant la dose journalière en 2 prises, peut aussi être envisagée.
Prenez conseil auprès de votre vétérinaire qui adaptera ces recommandations générales à votre élevage et à votre programme vaccinal.
Références :